Cilic Marin

Serveur de feu au bras de fer, Marin Cilic, né en Bosnie-Herzégovine, passe par Zagreb puis Rome au fur et à mesure que son talent grandit. Sous la houlette de Bob Brett, il fait des ravages sur le circuit junior, s’octroyant le titre à Roland-Garros en 2005 après une victoire sur Andy Murray en demi-finale.

A raison de un ou deux titres par an, Cilic s’impose rapidement comme un des cadors du circuit au point d’intégrer le top 10 en 2010, à seulement 22 ans. En 2013, la carrière du croate prend néanmoins un virage inattendu lorsqu’il apprend avoir été contrôlé positif à la suite d’une « utilisation imprudente de glucose ». Malgré une suspension qui sera réduite de 9 à 4 mois, Cilic dégringole à la 47^ème place mondiale et se retrouve sans coach suite au départ de Bob Brett.

Fin de partie pour Marin ? Que nenni. Fin 2013, Le Croate s’octroie les services du grand Goran Ivanisevic en tant que coach afin de retrouver les sommets. 2014 sera alors le retour fracassant de Marin Cilic dans la cour des grands. Après un quart de final à Wimbledon qui le propulse tête de série N°14 à l’US Open, le croate joue un tennis de rêve et élimine en 3 petit sets Tomas Berdych, Roger Federer, puis Kei Nishikori pour remporter son premier titre du grand chelem.

Blessé au bras puis à l’épaule, Cilic n’a pu confirmer son succès en 2015, mais il est revenu à la charge en 2016 avec, tous tournois confondus, la meilleure saison de sa carrière : un premier titre en ATP Masters 1000 à Cincinnati, éliminant Berdych et Grigor Dimitrov avant de battre Andy Murray en deux sets en finale. Un trophée à Bâle en ATP 500, avec un « re-make » de Flushing Meadows en finale où Nishikori a encore dû s’incliner sans troubler le grand Marin. Et puis le séisme de la fin de la saison 2016 à Bercy, quand il a battu Novak Djokovic en quarts, ouvrant la voie à la première place mondiale d’Andy Murray.

Preuve que le croate s’est imposé comme une des valeurs sûres du circuit, son année s’est conclue par une deuxième qualification pour l’ATP World Tour Finals, tournoi réunissant les 8 meilleurs joueurs de l’année.

2016, c’était aussi et surtout un parcours en Coupe Davis quasi sans faute pour Cilic. Il a inscrit le premier point de la campagne contre Kimmer Copperjans à Liège lorsque les Croates ont éliminé les finalistes sortants. Avec Ivan Dodig, il a battu les frères Bryan pour lancer un comeback des plus improbables alors que la Croatie se trouvait dos au mur le vendredi soir, menée 2-0 par les Etats-Unis. Ensuite, c’était lui l’homme clé de la demi-finale face à nos Bleus, battant Lucas Pouille, Richard Gasquet et (encore aux côtés de Dodig) la paire Herbert-Mahut.

Malheureusement pour lui, sa quête du saladier d’argent s’achèvera en final où il s’inclinera après un match d’anthologie contre Juan Martin Del Potro. 

Avec la moitié de ses 16 titres remportées en indoor, ce sera bien lui le grand favori ici à l’Arena de Montpellier, et nul doute que le croate sera bien décidé à faire respecter son statut de Top 10 mondial.